Mots-clés : EPURES ASBL, points noirs dans l'environnement
L’asbl EPURES[1] tient à rappeler que le dossier des nuisances aériennes n’est pas seulement un problème bruxello-bruxellois. D’autres territoires comme celui de la province du Brabant wallon sont également concernés. Cela implique une réflexion et une collaboration entre élus francophones.
Ce n’est pas pour rien que la Déclaration de politique régionale wallonne 2009-2014 «Une énergie partagée pour une société durable, humaine et solidaire», affirmait que le Gouvernement wallon s’engageait à
- s’opposer au projet de construction d’un terminal low cost à l’aéroport de Bruxelles-National;
- viser, dans le cadre de la concertation structurée entre l’Etat fédéral et les Régions, à notamment:
- défendre les intérêts wallons auprès des instances fédérales en charge de la gestion des aéroports et du trafic aérien ;
- contribuer à une réorganisation des vols au départ et à destination de Bruxelles-National aux fins de minimiser leur impact en Wallonie, notamment sur le Brabant wallon.
A plusieurs reprises, EPURES a plaidé auprès d’élus et de membres du gouvernement bruxellois pour une meilleure collaboration entre les régions bruxelloises et wallonnes. Force est de constater que nos propositions ont eu finalement peu d’échos. Paradoxalement, l’association a eu plus de succès en se concertant avec des associations et des élus flamands pour soutenir de nouvelles procédures pour les décollages en 07R.
Maintenant que la situation bruxelloise semble s’être dégradée, nous ne voudrions pas que les solutions proposées remettent en question la situation du Brabant wallon. Ainsi l’usage de la piste 019 par la route IKEA décidée par le secrétaire d’état aura sans conteste une influence sur le Brabant wallon, avec des survols à plus basse altitude.
A moins d’accepter la fermeture pure et simple de l’aéroport (ce que ne souhaiteraient sans doute pas nombre de Bruxellois), il n’y a guère de solutions pour améliorer la situation des Bruxellois, sans jouer les communes ou quartiers les uns contre les autres.
Il y a bien entendu le travail à la source sur le nombre et le type de survols, le type (et les quotas count) des avions, les horaires.
Mais il y a surtout le travail sur les routes, qui impose aux élus francophones de s’unir pour obtenir une répartition plus équilibrée des charges de l’aéroport. Ressortir la route du ring[3] par exemple ne doit pas être seulement une petite phrase de campagne, mais une volonté réelle.
Il est donc impératif que les futurs élus francophones au Fédéral, aux régions bruxelloise et wallonne n’avancent pas en ordre dispersé, mais œuvrent à une solution équitable qui ne consisterait pas à oublier une partie des Bruxellois ou à massacrer le Brabant wallon, par manque de vision ou de courage politique.
Hermann Pirmez & Denis Marion
Administrateurs d’EPURES
[1] Depuis plus de dix ans, l’association intervient dans ce dossier sur l’ensemble du territoire du Brabant wallon.
[2] Ces victimes ont eu de nombreuses décisions de justice (coulée en force de choses jugées) en leur faveur dont il a peu été tenu compte, alors que les décisions en faveur de la périphérie nord, pourtant systématiquement cassées, étaient et sont finalement encore globalement respectées.
[3] La route de décollage 25R qui contourne tout Bruxelles par le Nord-Ouest en survolant le Ring R.0 est la meilleure solution pour les destinations Sud (qui survolent actuellement Watermael et Auderghem). Collant au tracé de l'infrastructure et les nuisances aériennes se confondant à celles de la route, elle pourrait être le meilleur choix mais aucun parti francophone n'ose défendre cette alternative par peur de la réaction des partis flamands.