Mots-clés : Aménagement du territoire
Lettre ouverte au Collège des Bourgmestre et Echevins
Biez, le 25 mars 2009
Madame, Messieurs,
Nous comprenons et nous soutenons l’opposition de nos voisins de Cocrou à la demande d’extension d’un élevage agricole qui passerait à 350 bovins, rue de l’Abreuvoir.
Les hangars qui les abriteraient seraient contigus à des propriétés qui pour l’instant s’accommodent bien de leur environnement rural dont la qualité transparaît au plan de secteur sous l’étiquette de zone agricole à intérêt paysager. On ne peut nier que l’érection de ces bâtiments rendrait « l’intérêt » du paysage plus relatif…
Nous souscrivons aussi aux pertinentes questions plus techniques posées sur le site de l’asbl Trop de bruit en Brabant wallon, l'observatoire indépendant de l'environnement en Brabant wallon. Ces interrogations portent sur le pompage dans la nappe phréatique, le rejet des effluents et l’évaluation du projet en fonction d’un développement durable.
Nous pensons, en outre, que ce dossier aurait pu faire l’objet d’un débat intéressant au sein de la Commission Locale pour le Développement Rural qui a pour l’instant suspendu son envol sans que ses membres aient été avertis des raisons réelles de cette suspension. Cette assemblée aurait pu constituer un lieu idéal pour y développer une convivialité intelligente entre ruraux et « néoruraux ».
Le type d’agriculture proposée au travers de l’extension de l’exploitation de Cocrou, une filière d’engraissement hors sol, se veut proche des voisins quand il s’agit de leur imposer une hauteur de murs ou le stress des bestiaux confinés, mais s’en éloigne considérablement par son appartenance à un système agricole dans lequel le fermier n’est plus que le maillon d’une chaîne industrielle qui ne vise que la rentabilité à court terme. Dans ce contexte, parler avec nostalgie des villages d’antan où l’agriculteur ne rencontrait que des confrères en parfaite harmonie tient de la supercherie. Une agriculture respectueuse de son environnement et qui fournit à ses voisins directs des produits de qualité écoulés en partie dans des filières locales contribue bien davantage au rétablissement de liens sociaux dans nos villages.
Loin de nous l’idée de nous opposer au développement de l’activité agricole dans ou aux abords des villages. Nous demandons bien au contraire que les autorités communales veillent à encourager l’installation d’exploitations respectueuses de la santé des voisins qui contribueraient aussi à un lent retour de la biodiversité dans le paysage. Après les mesures agro-environnementales de l’Europe (bandes enherbées, tournières…), après celles de la Région wallonne (maintien des haies…), un signe clair de nos élus locaux et l’hirondelle referait le printemps…
Pour les Amis de la Butte,
Jean-Marie Welschen, président Philippe Dendoncker, vice-président
(1) voir Extension d'une exploitation agricole à Cocrou, Grez-Doiceau. L'avis de la section locale de Trop de Bruit en Brabant wallon
Biez, le 25 mars 2009
Madame, Messieurs,
Nous comprenons et nous soutenons l’opposition de nos voisins de Cocrou à la demande d’extension d’un élevage agricole qui passerait à 350 bovins, rue de l’Abreuvoir.
Les hangars qui les abriteraient seraient contigus à des propriétés qui pour l’instant s’accommodent bien de leur environnement rural dont la qualité transparaît au plan de secteur sous l’étiquette de zone agricole à intérêt paysager. On ne peut nier que l’érection de ces bâtiments rendrait « l’intérêt » du paysage plus relatif…
Nous souscrivons aussi aux pertinentes questions plus techniques posées sur le site de l’asbl Trop de bruit en Brabant wallon, l'observatoire indépendant de l'environnement en Brabant wallon. Ces interrogations portent sur le pompage dans la nappe phréatique, le rejet des effluents et l’évaluation du projet en fonction d’un développement durable.
Nous pensons, en outre, que ce dossier aurait pu faire l’objet d’un débat intéressant au sein de la Commission Locale pour le Développement Rural qui a pour l’instant suspendu son envol sans que ses membres aient été avertis des raisons réelles de cette suspension. Cette assemblée aurait pu constituer un lieu idéal pour y développer une convivialité intelligente entre ruraux et « néoruraux ».
Le type d’agriculture proposée au travers de l’extension de l’exploitation de Cocrou, une filière d’engraissement hors sol, se veut proche des voisins quand il s’agit de leur imposer une hauteur de murs ou le stress des bestiaux confinés, mais s’en éloigne considérablement par son appartenance à un système agricole dans lequel le fermier n’est plus que le maillon d’une chaîne industrielle qui ne vise que la rentabilité à court terme. Dans ce contexte, parler avec nostalgie des villages d’antan où l’agriculteur ne rencontrait que des confrères en parfaite harmonie tient de la supercherie. Une agriculture respectueuse de son environnement et qui fournit à ses voisins directs des produits de qualité écoulés en partie dans des filières locales contribue bien davantage au rétablissement de liens sociaux dans nos villages.
Loin de nous l’idée de nous opposer au développement de l’activité agricole dans ou aux abords des villages. Nous demandons bien au contraire que les autorités communales veillent à encourager l’installation d’exploitations respectueuses de la santé des voisins qui contribueraient aussi à un lent retour de la biodiversité dans le paysage. Après les mesures agro-environnementales de l’Europe (bandes enherbées, tournières…), après celles de la Région wallonne (maintien des haies…), un signe clair de nos élus locaux et l’hirondelle referait le printemps…
Pour les Amis de la Butte,
Jean-Marie Welschen, président Philippe Dendoncker, vice-président
(1) voir Extension d'une exploitation agricole à Cocrou, Grez-Doiceau. L'avis de la section locale de Trop de Bruit en Brabant wallon