Mots-clés : Aménagement du territoire, Mobilité, Enquête publique, Gastuche, ZACC de GASTUCHE
Grez-Doiceau,
le 28 mars 09
Madame, Monsieur,
Veuillez trouver ci-dessous notre contribution à l’enquête sur le RAPPORT URBANISTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL de la ZACC DE « GASTUCHE » dans la COMMUNE DE GREZ-DOICEAU.
Nous tenons préalablement à souligner la qualité, d’une part de l’étude soumise à la population et d’autre part, de la présentation publique faite par l’auteur du RUE. Nous nous sommes basés pour notre analyse essentiellement sur le résumé non technique et sur les notes prises lors de la séance publique. Nous reprendrons dans une première partie les éléments pour lesquels nous nous posons des questions et nous nous permettrons dans une seconde partie quelques suggestions.
En vous en souhaitant une agréable lecture.
Avec nos meilleures salutations.
Les Administrateurs de Trop de Bruit en Brabant wallon ASBL
Questions et remarques
Bien qu'il n'existe pas actuellement de normes légales en ce qui concerne le bruit engendré par les trafics routier et ferroviaire, il en ressort au vu des éléments précédents que les valeurs limites de bruit applicables aux établissements classés sont respectées en tous points du site à mettre en oeuvre (zone B).[3]
Nous nous sommes rendus sur place aux heures de pointe un vendredi matin et avons arpenté la zone B de la partie supérieure jusqu’au milieu. Si notre mémoire est bonne, il n’y avait pas de vent significatif. Nous avons pu constater les éléments suivants :
- La RR 25 est effectivement peu perceptible si ce n’est au sommet.
- Le bruit de la chaussé de Wavre est par contre bien présent et constant et peut à notre sens constituer une gène dans une bonne partie de la zone B.
Nous n’avons pas pu constater l’impact du trafic nocturne de trains de marchandises.
De manière générale, nous regrettons l’absence de normes légales[4] et nous sommes d’avis que si elles devaient se baser sur les recommandations de l’OMS, nous pourrions nous trouver ici concernés. Cependant, il nous semble possible d’améliorer la situation.(voir infra rubrique mobilité)
Par ailleurs, nous nous devons de rappeler que les statistiques météorologiques tendraient à montrer une augmentation des vents d’est.[5]
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Seule la ZACC de Pécrot pourrait faire l’objet d’une urbanisation de grande ampleur mais elle n’est pas à l’ordre du jour actuellement.A titre de simple remarque, la ZACC de Pécrot reste pour nous un non sens urbanistique. Elle n’aurait de sens qu’à certaines conditions comme par exemple une évolution réelle des modes de déplacement vu sa difficile accessibilité routière actuelle.
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Nous pouvons regretter que les prescriptions urbanistiques ne soient pas plus précises.
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Il est recommandé de ne pas intégrer des activités de jeux pour enfants ou de terrains de sport dans ce parc vert public étant donné qu’il en existe déjà dans le périmètre de la ZACC.La distance ne sera-t-elle pas un obstacle pour l’utilisation des installations existantes (activités de jeux pour enfants) ? Voir infra Favoriser la cohésion sociale
Suggestions
Le rapport urbanistique et environnemental, dont le collège communal ou, le cas échéant, le Gouvernement fixe l’ampleur et le degré des informations, contient les options d’aménagement relatives (à l’économie d’énergie et aux transports aux infrastructures et aux réseaux techniques, au paysage, à l’urbanisme, à l’architecture et aux espaces vertsArt 33 § 2 1. CWATUP[6]
Nonobstant les coûts que cela peut représenter, nous considérons que ce RUE aurait pu aller plus loin dans ses recommandations. En effet, compte tenu de l’affectation future des lieux et du délai de mise en œuvre, nous estimons nécessaire de baliser plus avant ce projet.Nous allons donc nous permettre de faire une série de suggestions que nous estimons importantes à intégrer dans une telle étude. Il est possible que certaines d’entre elles soient (en tout ou) en partie reprises par l’étude actuelle. Nous nous en excusons par avance. Il est également possible que certaines de nos remarques soient à ce stade déjà trop précises. Elles pourront alors être développées ultérieurement.
En matière de mobilité.[7]
Zone résidentielle
Nous estimons que les nouveaux quartiers devraient être entièrement en « zone résidentielle »[8]. Cela présenterait des avantages indéniables pour :
- La convivialité
- La sécurité
- Le niveau moyen de bruit[9]
- Le problème du stationnement sauvage.
Zone trente
Nous estimons qu’une portion importante de la chaussée de Wavre nécessiterait le passage en « zone trente » Cela apporterait des avantages indéniables pour :
- La convivialité
- La sécurité
- Le niveau moyen de bruit[10] (voir Environnement sonore supra)
Aménagements des voies lentes
La circulation des engins moteurs doit y être empêchée par des dispositifs efficaces.
Route régionale 25
L’accès à RR25, via la rue Decooman, doit être découragé pour la circulation externe aux quartiers directement riverains, particulièrement pour les poids lourds.
En matière d’aménagement du territoire
Etude sur les ombres portéesLa pente générale est orientée sud-ouest/nord-est. Il faudra en tenir compte pour l’implantation des bâtiments futurs. Il eut fallu réaliser une étude sur les ombres portées par les volumes projetés. Sans une analyse précise, nous aurions dans un lotissement neuf des habitations dont l’ensoleillement n’est pas optimal. Utilisation du reliefLe dénivelé devrait être utilisé efficacement pour bâtir. Le placement de certaines fonctions en demi sous sol devrait être envisagé. Ainsi, comme nous le développerons infra, des lieux semi communs de stockage pourraient se fondre dans la pente, en prévoyant éventuellement des toitures végétales. |
Définition du parcellaire : aspect visuel.Si le plan masse ci contre laisse augurer une implantation conviviale, particulièrement en matière de voirie, il faudra tenir compte, comme nous le disions plus haut, du relief. Il faudrait néanmoins éviter l’effet de morcellement en proposant des zones en copropriété d’un seul tenant qui pourraient par exemple être des vergers ouverts aux jeux des enfants. Cela offrirait aussi la possibilité d’avoir des potagers bien exposés. Un autre moyen serait d’interdire les séparations par des matériaux non végétaux à l’exception éventuelle de murs mitoyens sur les cinq premiers mètres à partir des façades arrière.[11] Une hauteur maximale devrait être prescrite pour éviter le phénomène de murs végétaux, particulièrement le long des chemins et sentiers. Dans le même ordre d’idée, l’implantation de locaux de rangement semi commun éviteraient le fleurissement d’abris de jardin généralement disgracieux. Equilibrer la taille des parcelles privatives et prévoir de nombreuses zones communes à l’ensemble des habitants et semi communes à plusieurs habitations pourraient avoir également une influence positive sur la convivialité et sur la sécurité. |
Définition du parcellaire : aspect énergétique.
Outre les réflexions ci-dessus sur l’ensoleillement, l’orientation des bâtiments ne permettra pas à chacun de jouir de l’exposition la plus efficace. Il serait donc bon de mettre en commun cette ressource en prévoyant sur les toits les mieux exposés les installations nécessaires et en en partageant la production.Il serait également opportun de prévoir une implantation permettant d’éventuelles productions en cogénération.
Prescriptions urbanistiques plus spécifiques
Favoriser la cohésion sociale
De nombreux aménagements prévus par le RUE sont susceptibles de permettre une certaine cohésion et mixité sociales. Certaines de nos suggestions vont dans le même sens. Néanmoins, il est possible de les améliorer en prêtant une attention particulière à l’aménagement des espaces communs, comme les placettes, particulièrement pour les jeux des enfants.
Favoriser la gestion des eaux pluviales
Imposer des systèmes de récupération et d’utilisation des eaux pluviales, tel que défini est un moyen de gérer l’eau. Mais d’autres moyens existent comme:
- Favoriser une imperméabilisation minimum des cours, jardins et voiries piétonnes, voire à certaines voies d’accès par l’interdiction de certains matériaux.
- Favoriser l’utilisation pour certains immeubles de toitures végétales en est un autre.
Favoriser la biodiversité
Une implantation sur une telle surface mérite que l’on se préoccupe de la biodiversité. Il serait bon dès lors de
- Prévoir des couloirs d’accès à la zone humide et interdire les obstacles du type plaque en béton ou bille de chemin de fer entre les lots et dans les lots.
- Imposer l’utilisation d’essences indigènes
- Favoriser la création de vergers, de potagers, de prairies fleuries.
Favoriser les économies d’énergie
Outre les éléments déjà évoqués, il serait judicieux de
- Prévoir une mitoyenneté par les volumes principaux, plus efficaces énergétiquement parlant. Sans toucher à la densité, des blocs de 3 ou 4 unités avec une combinaison de jardins privatifs et de jardins communs même clôturés nous sembleraient plus efficaces que des trois façades telles que proposées.
- Imposer pour le système de chauffage le recours aux énergies renouvelables.
- Imposer le recours aux techniques de ventilation double flux et puits canadiens.
- Imposer les techniques favorables à une consommation basse d’énergie.