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Les incivilités routières deviennent-elles la norme ?

•  • Mardi 10/09/2013 • 0 commentaires • Version imprimable

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Une carte blanche de Denis Marion, de l’asbl Epures publié dans Espace-Vie 234 (La revue de la Maison de l’ / Centre culturel du Brabant wallon)

Entre la des voitures et des camions et le bien-être des riverains d’infrastructures routières, que faut-il choisir ? Le navetteur englué dans le trafic tient à pouvoir user ou abuser d’itinéraires de délestage. Le riverain qui subit, peste, mais ne peut guère contre cette invasion. Le problème reste d’ailleurs le même pour celui qui réside sur un axe de transit.

Des conséquences négatives

Qui s’est parfois installé à un carrefour de grand passage, a pu constater que le bruit, la gêne y sont infernaux. Pour autant, serait-ce  possible  de  les  diminuer ?   Objectivement   oui.
Parce que ce sont les excès des usagers qui en sont la cause. Lors d’une campagne d’observation des comportements effectuée par notre association(1)  ces deux dernières années, nous nous sommes postés à un croisement entre deux nationales et le constat fut simple : vitesse excessive (particu- lièrement des camions), manque d’anticipation, accélération inutile pour arriver à un feu au rouge, non prise en compte de la présence de commerces. Lors de cette même campagne, nous avons effectué à pied ou à vélo des trajets sur les raccourcis que prennent les navetteurs vers Bruxelles. Force est de constater que « l’excès de vitesse » y est présent. Ces comportements inci- viques entrainent parfois des conséquences négatives : certains riverains n’hésitent pas à garer leur véhicule sur le trottoir ou sur les pistes cyclables les rendant impraticables pour leurs usagers.
«Se pencher sur la problématique des comportements routiers inappropriés est primordial»

Les plus importants problèmes de quartier sont la vitesse inadap- tée au trafic, la conduite agressive dans la circulation et les cam- briolages dans les habitations. Les sentiments d’insécurité liés au trafic reviennent plusieurs fois dans le Moniteur de Sécurité (2). Qu’en déduire ? Un sentiment d’insécurité conduit à une perte de convivialité dans nos rues et avenues. Vitesse, bruit, risque d’accident induisent des comportements de défiance, eux-mêmes parfois accidentogènes. La vitesse excessive des véhicules an- goisse les parents, ce qui empêche leurs enfants de se déplacer à vélo. Ces parents estiment alors nécessaire de les conduire en voiture, engorgeant un peu plus la circulation, ou exigent des pistes cyclables coûteuses qui finiront souvent sous les roues des autos. C’est pourquoi, se pencher sur la problématique des comportements routiers inappropriés est primordial. Tant pour le citoyen, qui par rapport à l’incohérence et à l’incivisme de certains, réclame des protections, que pour les communes, qui doivent arrêter de craindre les réactions négatives de l’électeur et agir en conséquence. Ou encore pour la police qui ne doit pas croire que ce n’est pas parce qu’elle dispose de peu moyens de contrôle, qu’une interdiction ou une limitation ne sera pas respectée.

Retrouver de la convivialité

La modération de la vitesse est une des premières mesures à prendre pour réduire l’insécurité tant objective que subjective dans nos agglomérations, affirme l’Institut belge pour la sécurité routière dans la présentation de l’une de ses brochures. Mais prendre à bras le corps toutes les autres infractions, sous l’angle de la répression, mais aussi de la prévention sous toutes ses formes est aussi nécessaire. Remettre l’automobile sur la chaus- sée et lui rappeler ses limites induirait à coup sûr un regain de convivialité. Ce que finalement tout le monde recherche hormis quelques chauffards invétérés ou quelques grincheux qui préfèrent enfermer les enfants que de les laisser jouer sur la rue.

(1) Cette campagne n’avait pas de visée scientifique. Elle devait simplement nous permettre de nous informer sur les comportements des usagers de la route sur des sites spécifiques.
(2) Par exemple MONITEUR DE SÉCURITÉ 2006 ou 2008-2009

Pour plus d’infos, consultez le site www.ville30.be

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Pour en savoir sur cette initiative

Le métier de citoyen est un métier à temps plein. Comment l'exercer sans être informé?

Régulièrement, nous sommes confrontés comme citoyens ou comme associations à des dossiers ou des demandes plus ou moins complexes pour des problèmes liés à l'environnement, la , l'. la , sur lesquels nous estimons devoir donner un avis. Les enquêtes publiques, les travaux de commissions diverses, les débats politiques nécessitent souvent un suivi, voire une intervention. La plupart du temps, en ordre dispersé, nous essayons d'y répondre.

Pour nous permettre à tous d'avancer, l'idée a été
  • de créer une plateforme informelle de citoyens et d'associations, qui au gré de leurs intérêts et du temps dont ils disposent consacreront du temps à suivre un dossier;
  • de créer un site internet sur lequel les participants peuvent intervenir en exposant un problème ou en diffusant une information, comme une enquête à une consultation publique.
Bien entendu, ces démarches se font dans un esprit constructif et pragmatique, en tenant compte des critères de développement durable et de respect dû au citoyen et en invitant à la concertation les différents acteurs concernés.

Conception et réalisation

Le site a été réalisé à la demande de citoyens par l'ASBL Epures dans le cadre de ses missions d'information et d'aide. L'ASBL n'est pas responsable des opinions formulées. L'ASBL assure également la coordination pratique de la plateforme.