Mots-clés : Archennes, Mobilité
Il est toujours extrêmement instructif d’observer ses contemporains et leurs comportements.
La rue des Moulins à Grez-Doiceau est en travaux depuis quelques mois. Malgré la présence de panneaux, des engins de chantier et des équipes d’ouvriers, les usagers ont continué à utiliser cette voirie, sans respect pour les personnes qui travaillent, sans grande prudence en passant sous les flèches des grues au point de se demander si nous avions à faire encore des gens civilisés. Des riverains accusaient les navetteurs, mais il n’y a pas qu’eux. Nous pouvions déjà nous demander si les aménagements de sécurité demandés par les autorités seront efficaces à voir comment les automobilistes les pratiquaient.
Des difficultés imprévues retardent maintenant le chantier. Ce qui, compte tenu des comportements des automobilistes, a incité madame Sybille Bauchau, bourgmestre, à limiter plus fortement encore la circulation pour permettre aux travaux d’avancer.
La signalisation est beaucoup plus claire et les sens interdits (vous savez ce panneau rouge avec une barre horizontale blanche) sont bien indiqués. Cependant, cela ne suffit pas encore pour dissuader certains. Sur l’observation de quelques voitures, à différents moments, force est de constater que 60% roulaient dans le bon sens, mais au moins la moitié au-dessus de la vitesse limite, croyant sans doute la voie libre à la course. Sur les 40% roulant à contre-sens, si certains roulaient prudemment, beaucoup n’ont guère de tempérance et le dernier en date nous a fait rire (jaune). Au début de la rue dans laquelle il entrait à vive allure, il a failli nous emboutir. A notre interpellation citoyenne, il a répondu que comme il habitait près du carrefour et que vous comprenez… et bla bla. (On passe les paroles les plus grossières). A la vitesse à laquelle il a redémarré, il a dû la dépasser sa maison proche du carrefour.
Nous avons des comportements dangereux, à l’égard des gens qui travaillent pour nous, mais aussi de nos voisins. Nous avons aussi parfois des exigences outrancières, parce que nous n’avons pas la patience, que nous estimons que rien ne va assez vite, que tout est fait pour nous déranger.
Robin des rues.
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