Mots-clés : Elections 2012, Union Rurale, Alliance communale, ECOLO, FDF
Propositions en vue d’élaborer un contrat de gestion type pour les futures maisons de quartier de la commune de Grez-Doiceau. A l’adresse de toutes les composantes du conseil communal de Grez-Doiceau. Mai 2012. |
L’esprit qui a entouré la confection de l’accord passé entre commune et asbl était animé d’une part, pour la commune, par le souci de se décharger d’une gestion quotidienne lourde et par la volonté de laisser une marge d’autonomie à une collectivité locale. D’autre part, pour l’asbl, il s’agissait de faire vivre un lieu proche de ses membres : cultiver les liens locaux dans une perspective de convivialité et de réflexion sur l’environnement villageois.
Nous ne pensons pas que le contrat actuel soit transposable dans tous les villages de l’entité : c’est pourtant dans cette optique qu’il nous semble devoir être revu. Pas de raison, pour nous, de cultiver l’exception.
Un mot risque de nous pousser à la dérive : nous l’avons souvent entendu dans la bouche de beaucoup d’élus communaux, toutes tendances confondues. Un mot bien sympathique au demeurant, un mot porté par l’air du temps…responsabilisation. Rien à dire, c’est un but louable dans toute activité humaine. Belle idée mais qui souffre ici un peu de sa mise en contexte. Est-ce responsabiliser que de demander à des bénévoles (les membres d’une asbl ou de toute autre forme d’association locale) de financer l’achat de combustible pour chauffer une maison de quartier qui sert de salle de spectacle, de bar de village et de salle louée à des privés ? Le lourd investissement en temps consacré par ces bénévoles pour gérer au quotidien les locations payantes et gratuites doit-il nécessairement procurer, pour tout bénéfice, la décharge d’une facture de mazout pour la commune?
Si l’on pousse cette logique de responsabilisation jusqu’à ses extrémités, on pourrait voir une asbl gérante des lieux qui réclame à la commune le versement d’une caution (comme le prévoit le contrat de location pour les privés) pour des activités que la commune organise dans des bâtiments dont elle est aussi le propriétaire : cela encouragerait, dans un souci de responsabilisation, la commune à respecter les lieux…On voit qu’au-delà de l’idée portée par le mot, il importe de ne pas perdre de vue l’esprit initial qui soufflait sur l’expérience.
Comment donc concilier autonomie locale et respect du cadre communal ? Permettons-nous d’avancer une proposition transposable dans l’ensemble des villages de l’entité : si la commune assure, selon des modalités à définir, le chauffage des lieux publics que constituent les maisons de village, elle assume son rôle habituel de redistributrice de l’impôt à des fins sociales et elle se voit stimulée à livrer des lieux peu gourmands en énergie. Les collectivités qui déchargeraient la commune de la gestion locale pourraient investir une partie des éventuelles rentrées procurées par des locations dans de l’équipement mobile ou immobile qui améliorerait ces lieux au bénéfice indirect de la propriétaire, la commune.
Un contexte plus détendu s’installerait que lorsqu’il s’agit de faire ramer des bénévoles pour remplir une cuve à mazout communale et il n’y aurait plus aucun souci d’accorder la gratuité des lieux à des associations communales. Reste à régler le problème du nettoyage des lieux : dans ce domaine aussi, la responsabilisation ne devrait pas grever l’accès. Différentes solutions existent comme l’affectation partielle des bénéfices des locations privées aux frais de nettoyage ou la prise en charge par le locataire…
Pratiquement, nous proposons qu’un compte-rendu annuel et détaillé des activités, des rentrées et des sorties d’argent, soit livré à la sagacité du conseil communal. La commune, par le biais de son conseiller en énergie pourrait estimer la consommation annuelle du lieu et déterminer un quota au-delà duquel elle estimerait la gestion des lieux trop laxiste : ce cadre inciterait aussi à la responsabilisation de la collectivité gestionnaire et des locataires. Enfin, pourquoi ne pas déterminer que les bénéfices des locations soient répartis selon une clef qui ménagerait une part pour les animations culturelles, une part pour l’entretien du bâtiment, une part en réserve. Voilà, nous semble-t-il, un modèle transposable, à la fois stimulant et responsabilisant pour les collectivités locales de l’entité grézienne.
Les Amis de la Butte
Les réponses des groupes politiques, classées par date de réception.
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Approuvez-vous l’orientation générale du document ? |
Approuvez-vous les propositions du dernier paragraphe ?
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Souhaitez-vous formuler des remarques ? |
(Mr Roberti)
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oui
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oui
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Je regrette le manque de création de maisons de village dans la commune. Si celle d’Archennes, « le Coullemont », fonctionne bien, c’est évidemment parce que la commune supporte, via le CPAS, les frais de chauffage et de gros entretien. A Bossut, existe le Cercle : salle de village privée à usage communautaire. Les charges de chauffage et d’entrretien sont évidemment très lourdes. Une réunion de concertation devrait avoir lieu sur le plan communal . |
L’Alliance
Communale
(Mme Bauchau)
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oui
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ni oui,
ni non.
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Trouver le bon équilibre entre responsabilisation et bénévolat n’est certainement pas facile. Il est évident que tous les coûts ne peuvent être imputés aux bénévoles. Ainsi, au niveau du mazout, sa prise en charge incombe à la commune qui reste propriétaire des lieux. D’autant si ceux-ci servent à des événements communaux. L’idée de déterminer par le conseiller en énergie un quota « à ne pas dépasser » est une solution envisageable. Concernant le nettoyage, celui-ci doit être confié aux utilisateurs de la salle qu’ils soient privés ou communaux. La commune pourrait passer un contrat auprès d’une société spécialisée qui réaliserait l’entretien, avec dans ce cas une prise en charge par le locataire. Une partie des bénéfices de l’ASBL pourrait servir à couvrir ces frais au travers d’une grille de répartition. |
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oui
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oui
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Nous trouvons ces propositions très intéressantes.
Nous aimerions une « table ronde » sur cette question avec toutes les personnes impliquées afin de faire un véritable tour de la question et de trouver une « bonne » solution. Nous sommes ouverts à revoir la convention, sur base d'une évaluation de la première année. Cette évaluation devra être globale et comprendre tous les aspects de la Maison de la Butte. |
(Mr Felot) |
oui |
oui |
Nouveaux venus sur la scène politique, nous FDF n'avons pas encore eu l'opportunité d'étudier la problématique du démarrage de la maison de Quartier de Biez. Il nous manque notamment une appréciation claire de la nature, l’origine et la répartition relative des différentes recettes et dépenses.
Par contre, une fois élus, nous ferons volontiers de ce problème de « gestion responsable » auquel vous êtes confrontés et que vous proposez de modéliser au profit d’autres collectivités locales une de nos priorités. A même de lui porter un regard neuf, indépendant de toute prise de position préalable, nous ferons en sorte que la solution retenue soit objective, équitable et applicable rapidement.
Ancien dirigeant de multinationales et d’ASBL, membre de divers conseils, dont celui du Domaine du Bercuit pendant 8 ans, je me tiens personnellement, ainsi que mon équipe, à votre disposition, avant ou après les élections : - pour une rencontre sur les problèmes que vous rencontrez sur la butte (dont un autre fait d’ailleurs partie de nos priorités: annexe photo 5) - et/ou pour préparer une simulation chiffrée de votre modèle pour 2013 susceptible de convaincre la future majorité communale. |